La Maison Nolison - Le Blog
Comment expliquer que tant de chrétiens vivent dans la défaite, alors que Christ a vaincu le péché il y a deux mille ans ?
Cela fait près de deux mille ans que Jésus-Christ a offert sa vie pour nous affranchir du péché. Pourtant, bien des croyants restent liés, dominés, impuissants face à des chutes répétées. Le Christ est ressuscité, oui. Mais pour beaucoup, cette victoire reste comme un trophée inaccessible, suspendu dans les cieux mais sans effet sur la terre.
Pourquoi ?
Parce que nous n'avons pas compris — ou oublié — la manière dont Dieu nous donne accès à cette victoire. Et tant que cette compréhension manque, nous restons enfermés dans un cercle où la culpabilité alterne avec la résignation.
Un problème de fond : notre approche du péché
Avant de parler de délivrance, il faut oser regarder en face notre rapport au péché :
- Nous ne partageons pas tous la même définition de ce qu'est un péché. Si je ne le reconnais pas quelque chose comme un mal devant Dieu, pourquoi chercherais-je à le vaincre ?
- Nous ne ressentons pas toujours l’urgence de changer, même lorsque nous savons que quelque chose est mal. La transgression reste acceptable tant qu’elle n’est pas sanctionnée.
- Et lorsque nous voulons changer, nous ne savons pas comment. On nous parle de foi, de prière, de louanges, de récitation de versets, d’invocations puissantes. Et si cela ne fonctionne pas, c’est que nous manquons de foi...
Mais cette idée transforme Dieu en distributeur de délivrance, selon des critères mystérieux. Comme si le Christ était mort pour certains péchés mais pas pour d'autres. Comme si la volonté de Dieu était parfois de nous laisser dans notre prison.
Une grâce incertaine ?
Si nous présentons la délivrance comme une grâce aléatoire, tombée sur certains et refusée à d'autres, quel est notre témoignage ? Dieu aurait-il donné son Fils pour que la croix ne soit qu’un tirage au sort ?
Non. Nous confondons trop souvent faiblesse et fatalité. Oui, nous chutons. Oui, nous portons ce corps de mort. Mais ce qui n’est pas normal, c’est de vivre sans espérance de victoire, comme si la grâce se contentait de pardonner, sans jamais transformer.
Or, si nous ne présentons pas clairement la voie de la victoire, exhorter l’autre à changer revient à le condamner à l’échec. Il est alors naturel qu’il rejette même nos meilleures intentions.
Mais lorsque la personne trouve la victoire sur ce péché qui la tourmente, alors une dynamique s’enclenche : elle commence à voir autrement les péchés qu’elle justifiait, puis ceux qu’elle ignorait. La lumière avance. Et avec elle, la vraie transformation.
Une promesse claire : la victoire est possible, mais selon Dieu
La Parole ne cache pas notre faiblesse :
Veillez
et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l'esprit
est bien disposé, mais la chair est faible.
Matthieu 26:41
Mais elle ne nous laisse pas sans recours. Jésus n’a pas dit cela pour justifier la chute, mais pour en révéler le remède : veillez et priez. Cette double injonction est la clé. Mais comment la vivre ?
La prière est un thème largement abordé. Mais la veille, elle, reste souvent floue. Veiller, ce n’est pas s’agiter : c’est rester éveillé, disponible, attentif à ce que Dieu veut dire et faire en nous.
Veiller : méditer pour discerner, discerner pour agir
Heureux l'homme qui trouve son plaisir dans la loi
de l'Éternel, et qui la médite jour et nuit.
Psaume 1:2
La méditation n’est pas un exercice théorique ou purement intellectuel. Méditer, c’est se rendre disponible à ce que Dieu veut corriger, transformer, renouveler. C’est exposer sa pensée à la lumière de la Parole. Et ce contact déclenche un processus :
- Je lis une loi ou un principe biblique
- Le Saint-Esprit me montre en quoi je m’en éloigne
- Je ressens le besoin de changer
- Je me présente à Dieu avec honnêteté et humilité
- Je reçois non seulement le pardon, mais un conseil divin — une direction précise
Ce conseil, c’est la manière concrète par laquelle Dieu m’apprend à marcher selon l’Esprit. Parfois, ce sera un acte à poser. Parfois, une chose à abandonner. Parfois, une vérité à intégrer ou une discipline à instaurer. Il ne s’agit pas de délivrance magique, mais d’un accompagnement réel, vivant, quotidien.
Dieu ne m’enlève pas toujours le péché, Il m’apprend à le vaincre
Nous espérons souvent une délivrance soudaine, définitive, sans effort. Parfois, Dieu agit ainsi. Mais bien souvent, Il choisit de nous fortifier dans le combat, pour nous faire croître, nous rendre capables de témoigner et de soutenir d’autres.
Mais ceux qui se confient en l'Éternel
renouvellent leur force ; ils prennent le vol comme les aigles ; ils
courent et ne se lassent point, ils marchent et ne se fatiguent
point.
Ésaïe 40:31
Le renouvellement vient dans l’obéissance au conseil. Le Seigneur me donne la force, mais ne fait pas tout à ma place. Et cette force, je la reçois pour avancer, pas pour rester assis.
Le rôle du Calendrier vers l’Avant : 24 conseils pour une marche réelle
C’est dans cette perspective qu’a été conçu le Calendrier vers l’Avant. Il ne s’agit pas d’un programme magique, ni d’une formule simpliste. Il s’agit de 24 conseils pratiques et bibliques pour apprendre à recevoir la force de Christ, à discerner le conseil de l’Esprit et à appliquer la Parole dans sa vie réelle.
Chaque conseil est une invitation à :
- identifier une faille ou une habitude charnelle,
- chercher le conseil de Dieu dans la prière,
- marcher, pas à pas, selon ce que l’Esprit vous montre.
La loi de Dieu : un miroir du Christ
Est-ce que tout cela est centré sur le Christ ? Absolument.
Car plus je médite la loi, plus je découvre la sainteté du Christ. C’est parce qu’Il a vécu pleinement selon cette loi qu’Il est l’Agneau sans défaut. Si j’ignore la loi, je ne peux pas comprendre la valeur de Son sacrifice.
Ouvre mes yeux, pour que je contemple les
merveilles de ta loi.
Psaume 119:18
Ces merveilles, ce ne sont pas des règles figées : ce sont des reflets du caractère de Christ. C’est pourquoi chaque loi méditée, chaque commandement étudié avec un cœur disposé, devient une porte d’entrée vers Sa personne.
Conclusion : Une posture avant une méthode
Nous n’avons pas besoin de plus d’informations, mais d’une posture nouvelle. La victoire sur le péché n’est pas réservée à quelques "avancés", ni à ceux qui appliquent parfaitement un plan : elle est le fruit d’un cheminement, d’un abandon, d’un dialogue réel avec Dieu.
Mais ce dialogue ne peut exister sans le Saint-Esprit. Sans lui, même la méditation de la loi devient une routine sèche. Même les conseils deviennent des cases à cocher. C’est lui seul qui révèle le Christ, qui convainc, qui oriente, qui fortifie.
C’est pour cela que le Père a promis de nous le donner, si nous le lui demandons avec soif et persévérance (Luc 11:13). Ce n’est qu’alors que notre marche devient vivante, nourrie d’une force qui ne vient pas de nous.
Prions donc notre Père pour recevoir cette puissance divine, non une fois, mais chaque jour.