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Que se passe-t-il réellement lorsqu’un chrétien reçoit la puissance du Saint-Esprit ?
Ce qu’il faut retenir
La puissance du Saint-Esprit n’est pas d’abord spectaculaire : elle transforme de l’intérieur, éclaire nos choix, réchauffe nos cœurs et purifie nos vies. Avant de manifester des miracles ou des prodiges, il faut grandir en sagesse, passer par l’épreuve et laisser la Parole s’ancrer en nous. Les signes extraordinaires sont la conséquence d’une vie façonnée par l’Esprit, non la cause. Vivre avec le Saint-Esprit, c’est recevoir sa guidance, persévérer dans l’obéissance et laisser Christ se refléter dans nos actions pour que les autres voient le feu que nous portons.
Le piège du spectaculaire
S’il est bien un sujet qui suscite de nombreuses attentes, souvent déçues, dans le christianisme, c’est l’action du Saint-Esprit dans nos vies. On l’associe volontiers au spectaculaire, au surnaturel. Comme si la présence de Dieu devait nécessairement se traduire par des miracles visibles, des expériences mystiques, des sensations bouleversantes.
À mes débuts, je cherchais ces manifestations extraordinaires. Je me souviens m’être oint d’huile seul, espérant provoquer une expérience surnaturelle… et, bien sûr, rien ne se produisit. Silence. Échec.
Plus tard, je me suis retrouvé à prier : « Seigneur, comment pourrais-je donner envie aux autres de devenir chrétiens, si être chrétien est si difficile et si peu fructueux ? » La réponse fut simple et tranchante : je cherchais un miracle immédiat, mais je ne croyais pas à la puissance d’un simple « Il est écrit ».
La puissance de Dieu n’est pas d’abord spectaculaire. Elle est transformatrice. Et la vie de Jésus nous montre comment elle agit dans le quotidien.
Grandir en sagesse et en stature
Le Saint-Esprit n’a pas commencé à agir dans la vie de Jésus brusquement à son baptême. Dès sa conception, il était là. C’est par l’Esprit que Jésus a pu naître sans hériter de la nature pécheresse. Et c’est grâce à l’Esprit qu’il a grandi, non seulement physiquement, mais en sagesse et en grâce.
Voilà le premier rôle du Saint-Esprit : nous faire croître. Lentement, patiemment. Non pas dans l’excitation des miracles, mais dans la transformation visible pour ceux qui nous côtoient.
Jacques explique ce processus (Jacques 1:22-25). Quand nous recevons une parole de Dieu, deux chemins s’ouvrent : soit nous résistons, soit nous obéissons. Cette lutte intérieure est le lieu même où l’Esprit agit. Quand nous cédons à l’obéissance, l’Esprit nous éclaire : le commandement, loin d’être une contrainte, devient une liberté. Alors, nous persévérons dans la joie.
Mais cela suppose une discipline : méditer la Parole. Sans ce travail intérieur, l’Esprit ne peut rien graver dans nos cœurs. La Parole reste à la surface, comme la semence tombée sur le chemin, vite dévorée par les oiseaux.
Mais la croissance spirituelle ne s’arrête pas à la sagesse et à la grâce ; elle se poursuit dans le quotidien, où l’Esprit nous conduit même dans l’épreuve.
L’Esprit nous conduit dans l’épreuve
Voilà un aspect du rôle de l’Esprit qui nous dérange. L’Esprit conduit Jésus… vers l’épreuve. Dieu ne tente personne, mais il éprouve. La vie chrétienne n’est pas une voie confortable : elle forge.
Être tenté peut signifier :
- Être confronté à des situations difficiles qui mettent notre fidélité à l’épreuve.
- Céder à la convoitise, ce qui relève de notre responsabilité.
L’épreuve fait partie du plan de Dieu, car c’est souvent là qu’émerge la bénédiction. Pensez aux Récabites (Jérémie 35) : Dieu leur demanda de boire du vin, mais ils refusèrent par fidélité à l’ordre de leur père. Leur obéissance fut récompensée par une promesse : il y aurait toujours un Récabite devant Dieu.
Pour autant, la victoire dans l’épreuve ne dépend pas de nos forces, mais de l’Esprit qui met la Parole dans notre cœur au moment décisif. Lorsque nous nous appuyons sur ce simple bouclier — « Il est écrit » — chaque épreuve devient une préparation, permettant au Saint-Esprit d’agir pleinement en nous, comme un feu destiné à éclairer et transformer autour de nous.
Allumer un feu
(Luc 12:49)
Jésus décrit le Saint-Esprit comme un feu. Ce feu éclaire en révélant la vérité, réchauffe en consolant, consume le péché et enfin produit de l’énergie, parfois visible sous forme de miracles et de prodiges. Notre rôle est d’allumer ce feu chez les autres.
Mais attention : avant de transmettre ce feu, il faut être préparé. La croissance et l’épreuve sont indispensables. Vouloir les miracles sans transformation intérieure, c’est mettre la charrue avant les bœufs. Les prodiges ne sont pas un outil pour notre gloire, mais un témoignage pour les autres.
Étienne, par exemple, reçut l’Esprit avant d’accomplir des prodiges : sa transformation intérieure était préalable à sa mission. À la Pentecôte, seuls les apôtres accomplissaient des signes extraordinaires (Actes 2:43). La puissance visible découle de la maturité invisible.
Après avoir lu cet exposé, savons-nous maintenant ce que signifie réellement vivre la puissance du Saint-Esprit ?
Vivre la puissance du Saint-Esprit
Avoir le Saint-Esprit en soi n’est pas une question de sensation. C’est une réalité. Tout comme je ne ressens pas la force vitale qui fait battre mon cœur, mais je sais qu’elle agit, le Saint-Esprit travaille en silence.
On ne voit pas le vent, mais ses effets. Ainsi doit être notre vie : non pas montrer l’Esprit, mais manifester ses fruits. L’Esprit est discret, il met en avant le Père et le Fils (Jean 16:15). Inverser cet ordre — prier l’Esprit, le mettre au centre — conduit à l’illusion spirituelle : stagnation, régression, et parfois scandale (2 Timothée 3:9).
Chercher des émotions spirituelles, c’est comme se regarder dans un miroir, constater ses défauts, puis boire de l’alcool pour oublier. On se sent différent et on réalise des choses étranges, mais le visage n’a pas changé. Vivre avec l’Esprit, au contraire, c’est laisser la Parole nous transformer.
À La Maison Nolison, nos études et méditations accompagnent ce chemin de transformation et nous le garantissons : « Édifié ou Remboursé ».
Ainsi, dans le miroir, nous ne voyons plus nos faiblesses, mais le Christ qui nous recouvre. Voilà le vrai miracle.
Ma foi en questions
Pour conclure cet article, voici quelques questions pour approfondir votre méditation :
- Dans quelle perspective les louanges et les prédications que j’écoute me placent-elles ?
- Que devient ma foi si aucun signe miraculeux ne se manifeste ?
- Suis-je capable de discerner la puissance de Dieu dans ma vie quotidienne, là où les miracles restent invisibles ?
Et vous, quelles réflexions cet article suscite-t-il ? N’hésitez pas à partager vos pensées et expériences dans les commentaires ci-dessous !