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La paix, nous la cherchons tous. Mais avons-nous vraiment envie de connaître la paix que Jésus offre ?
Dans ce monde instable, plein de bruit, de conflits et d’incertitudes, la paix semble une nécessité. On en parle partout, dans les médias, les conseils en développement personnel, les méditations… Pourtant, pour celui qui suit Christ, une question cruciale reste : qu’est-ce que cette paix promise par Jésus ? Est-ce juste un apaisement passager, une sérénité intérieure ? Ou bien quelque chose de plus profond, presque bouleversant ?
Dans cet article, je vous invite à découvrir pourquoi la paix de Jésus est essentielle pour un chrétien — et comment elle transforme radicalement notre manière d’affronter les épreuves, de nous relier à Dieu et de nous connaître nous-mêmes.
Une paix qui fait grandir tout le reste
Dans la liste des fruits de l’Esprit (Galates 5.22), la paix semble presque discrète… et pourtant, elle est essentielle. Sans elle, les autres fruits ont du mal à prendre racine. Un amour sans paix devient impulsif. Une patience sans paix finit vite par s’agacer. Une joie sans paix ressemble à une simple euphorie. Même la maîtrise de soi, sans paix, se transforme en tension intérieure.
La paix, c’est ce qui rend tout cela stable, durable.
Ce n’est pas la volonté ni la discipline qui nous rendent semblables à Christ — c’est d’abord la paix qui nous donne la force pour remporter la victoire sur le péché. Et c’est précisément pour cela que Dieu nous la donne. Alors, quand on traverse des moments où notre vie spirituelle semble stagner, voire reculer, il est essentiel de ne pas se laisser écraser par la culpabilité.
Car si l’amour parfait chasse la peur, c’est bien la paix que Jésus donne qui ouvre notre cœur pour recevoir cet amour.
Une paix qui permet de suivre la logique de Dieu
Après avoir vu combien la paix est essentielle pour faire grandir les autres fruits de l’Esprit, on pourrait croire qu’elle se limite à un simple calme intérieur. Mais il existe une autre facette, moins intuitive, parfois même déroutante : la paix du Christ nous apprend à suivre une logique qui dépasse la nôtre.
Prenons l’exemple du peuple d’Israël en Égypte. Pharaon ordonne la mise à mort des nouveau-nés, et dans presque chaque famille, un bébé est attendu (cf. Exode 1.12). Pour le monde, c’est une tragédie insoutenable. Pourtant, Dieu ne renonce pas à son projet de multiplier son peuple — il prépare une délivrance.
Celui qui entre dans cette perspective vit comme Jésus dans la barque, dormant paisiblement en pleine tempête (cf. Marc 4.35-41). Les disciples s’affolent ; lui, il se repose. Non pas par indifférence, mais parce qu’il sait qu’aucune tempête ne peut empêcher l’accomplissement du plan de Dieu pour ceux qui se laissent conduire par Lui.
La paix du Christ ne fait pas disparaître le danger, ni la peur. Elle change notre manière de les traverser. Elle offre un autre regard, un ancrage plus profond. Là où la logique humaine vacille, elle crée une ouverture — un passage d’espérance et de confiance.
Elle donne une audace tranquille, souvent déconcertante pour l’entourage, mais solidement enracinée. Elle devient une force pour avancer, un carburant qui alimente l’ambition spirituelle, même au cœur de l’adversité.
Une paix pour traverser les bouleversements divins
La paix du Christ nous ancre dans une confiance qui dépasse la raison humaine, mais il faut aussi comprendre qu’elle ne nous protège pas toujours des tempêtes. Parfois, ces tempêtes font même partie du plan de Dieu pour nous transformer. Cela implique des bouleversements, des remises en question, une véritable traversée du feu.
L’apôtre Pierre parle d’une foi plus précieuse que l’or, mais qui doit être éprouvée (cf. 1 Pierre 1.7). Paul, lui, affirme : « C’est quand je suis faible que je suis fort » (2 Corinthiens 12.10).
Cette force dans la faiblesse n’est pas une simple performance morale. C’est la paix du Christ qui rend notre cœur capable d’accueillir pleinement la grâce, de la reconnaître comme suffisante, même dans nos faiblesses. Sans cette paix, la grâce reste abstraite ; avec elle, la grâce devient vivante et active.
Sans la paix de Jésus, nous résistons là où il faudrait nous abandonner, nous fuyons là où il faudrait rester, nous combattons ce que Dieu veut purifier en nous.
La paix du Christ ne nous évite pas la croix. Elle nous donne la force de la porter sans nous briser, de marcher dans l’inconfort avec espérance.
Une paix pour habiter la présence de Jésus
C’est ici que tout prend vraiment sens. Jésus est venu apporter la paix, mais aussi le feu (Matthieu 10.34). Pourtant, c’est précisément dans cette présence que nous sommes appelés à demeurer.
Comment supporter cette tension ? Comment assumer les difficultés que le simple nom de Jésus peut provoquer dans nos vies ?
C’est là tout le contexte de la paix du Christ. Il nous dit : « Que votre cœur ne se trouble point et ne craigne point » (Jean 14.27). C’est dans cette paix que notre cœur trouve son repos. Elle nous soutient au milieu des épreuves, non pas seulement pour que nous restions debout, mais pour que nous portions Sa gloire.
Ce n’est plus une simple résilience, c’est une véritable antifragilité spirituelle : chaque difficulté devient une occasion de témoigner de Sa puissance.
Prêt à accueillir cette paix qui transforme ?
Recevoir la paix de Jésus, ce n’est pas être à l’abri du tumulte ou rester calme. C’est au contraire laisser Dieu bouleverser nos certitudes, ouvrir un espace où il peut faire naître l’impossible.
Cette paix, c’est le socle qui soutient notre foi dans les épreuves, qui permet à la grâce d’agir en nous, et qui empêche notre cœur de fuir quand Dieu dérange. Sans elle, vivre pleinement ce que Dieu veut accomplir en nous devient impossible.
Et ce n’est pas qu’une belle idée. C’est une réalité que nous expérimentons.
Au moment même où nous avons fait ce pas de foi — quitter la stabilité, démarrer quelque chose de nouveau avec deux jeunes enfants — un troisième est venu s’ajouter. Joie immense, bien sûr. Mais aussi beaucoup de questions : « Comment allez-vous faire ? »
Notre réponse, dans un mélange de questionnement et d’émerveillement : Dieu pourvoira. Et en attendant, nous choisissons d’accueillir sa paix.
C’est cette paix qui nous porte. Et c’est pour cela que nous avons lancé notre premier événement sur ce thème : Une paix qui transforme, on en parle et on y goûte. Autour d’ateliers et d’un moment convivial autour d’un buffet, nous explorerons ensemble comment recevoir et vivre pleinement cette paix. Venez en parler, la goûter… et repartir transformé.